Pensée du jour

“La jeunesse est la seule génération raisonnable.” Françoise SAGAN

 

Victoria vit désormais à la Réunion mais ça vous le savez peut-être déjà.  « L’état intermédiaire » passé, elle reprend sa plume (enfin, son clavier) et vous livre sa pensée du jour.

 

Dans la salle de théâtre, nous sommes bien installées Emma et moi au creux des fauteuils bordeaux en velours.

Nous sommes ici pour assister au Championnat académique de Danse de la Réunion auquel participe la fille d’une amie.

Les lumières s’éteignent, le silence se fait dans la salle, dans cette pénombre le spectacle peut commencer.

Une voix féminine au micro annonce chaque troupe. A chacune un texte qui présente le sujet abordé à travers la danse : la protection de la planète, l’amour, la tolérance…

Je suis embarquée et comme à chaque fois, devant un spectacle de danse, je suis fascinée. Je ne veux rien rater, mes yeux observent chaque danseur, chaque mouvement, chaque tenue, chaque coiffure. Comme si aucun détail ne pouvait m’échapper. Comme si j’étais seule dans cette salle, au milieu des artistes, sur scène avec eux. Je peux presque les toucher.

Un moment de magie comme on les aime, un état d’hypnose comme on peut en vivre régulièrement.

Et comme souvent dans ces moments, en tout cas pour moi, c’est comme si une part de moi se mettait à me parler. Une pensée me traverse : les sujets abordés par ces jeunes artistes, collégiens, lycéens de leur état, sont les mêmes que ceux de ma jeunesse !

Ô surprise ? Non, évidemment. Mais quelle tristesse ! Que s’est-il passé ?

Les mêmes sujets parce que rien n’a changé ? A cet instant, ce fût comme une gifle. Oui parce qu’on le sait, rien de nouveau à l’horizon.

Génération après génération, les sujets sont les mêmes. Oui, oui, les amis, nous parlions déjà de vivre ensemble, de tolérance, de paix, de protéger notre planète. Ce n’est pas l’apanage de la génération Y ni même de la génération Z.

Que s’est-il passé ? Que sont devenus ces jeunes qui voulaient un monde meilleur, sauver la planète ? Où sont ces individus convaincus que vivre ensemble était possible, que les différences n’étaient pas importantes.

Ce constat me ramène finalement à mon questionnement quotidien, à l’objectif que je veux donner à ma vie : comment faire pour que nos enfants n’étouffent pas leurs rêves en grandissant ? qu’ils restent amour et tolérance ? comment les accompagne-t-on à devenir des adultes heureux, responsables et respectueux sans se perdre en chemin, sans perdre de vue leur mission de vie ?

Vous me trouvez allumée ? Bienvenue au club, moi aussi. Et pourtant comme je le dis souvent en ce moment « je suis ok avec ça ». Libérée du regard des autres ? 🙂  Yes, check !

A bientôt pour la prochaine pensée.

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