Mon Amérique à moi

Mon Amérique à moi

« Si j’avais dit à mon père, sévère ingénieur, que je voulais écrire, il m’aurait demandé : à qui ? » Maurice Donnay

Victoria débute un nouveau chapitre de sa vie. Emma a bientôt un an lorsqu’elle intègre son nouveau poste. Après quelques galères d’organisation de garde, tout est en place pour commencer sereinement.

Prendre un poste dans une école en septembre c’est rentrer dans le vif du sujet sans préambule. Une journée rapide pour faire le relais avec la personne que je remplace et roule ma poule, quand faut y aller, faut y aller !

Je commence donc sur les chapeaux de roue avec la mise en place de l’évènement phare de l’année quelques semaines plus tard.

Je crois que je n’ai JAMAIS rencontré autant de personnes que lors de ces premiers jours. Les collègues, les étudiants, les entreprises, le réseau, chaque jour était une occasion de découvrir. Découvrir pour comprendre, aller à la rencontre des autres pour deviner et ressentir, le contexte, le fonctionnement, les attentes de l’entreprise et de l’ensemble de mes interlocuteurs.

Parce qu’il n’y a rien de plus efficace que de faire parler les autres de leur métier pour bien le comprendre, je suis donc allée discuter avec mes collègues. J’avais besoin de savoir quels étaient les métiers auxquels nous formions nos jeunes. Parce qu’en toute transparence, en arrivant dans cet établissement, je ne savais pas ce qu’était un ingénieur et encore moins ce que signifiait « systèmes embarqués » pour ne parler que de ce domaine.

Et comme déjà évoqué, dans ma grande méconnaissance du sujet, les ingénieurs, étaient forcément des geeks. Je vous laisse deviner comment je les imaginais. Un peu comme Scott Adams dans le Principe de Dilbert: «Les vêtements sont la dernière priorité d’un ingénieur, pour peu qu’ils soient adaptés à la température ambiante et ne franchissent pas le seuil de la décence. »

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Et si on s’amusait, tout simplement…

Et si on s’amusait, tout simplement…

« Les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire, elles le submergent quelquefois, mais sans elles il ne pourrait voguer. » Voltaire

Victoria est une passionnée. Entière, elle ne fait jamais dans la demi-mesure. Elle aime ou elle déteste et c’est ainsi qu’elle vit sa quête.

J’inspire, j’expire, je reprends mon souffle. Tout doucement les battements de mon cœur ralentissent et je finis ma balade sportive tranquillement. Qui a dit que la marche nordique n’était pas du sport ?

La semaine reprend son cours et avec elle mes rendez-vous avec moi-même. Cette semaine j’ai de nouveau prévu une séance d’hypnose.

Assise à mon bureau j’observe mon agenda. Mercredi sport, vendredi hypnose, dimanche course à pied…Je m’occupe, je m’occupe, je m’occupe.

L’hypnose…ça m’aide vraiment, depuis quelques années. Ce n’était pas gagné au départ et pourtant aujourd’hui je suis ravie de cette rencontre.

Cette envie de 2éme enfant m’a vraiment amené sur des chemins improbables.

Revenons un peu sur le contexte. « Quand la voix de la liberté affronte la voix de la sagesse » vous vous souvenez ?

Je voulais reprendre ma vie en mains et continuer à m’amuser dans mon travail. J’avais rendez-vous avec les dirigeants d’une école d’ingénieurs. Je n’avais rien à perdre et tout à gagner.

Accrochée à mon instinct, je rentrais dans le bâtiment. Pas glamour à l’extérieur ! Bon je ne vais pas m’arrêter à ça.

Dès que je rentrais dans les locaux je libérais mon instinct. L’énergie passait bien, les étudiants avaient l’air heureux.

Jusque-là tout va bien.

Je suis reçue par la DRH qui m’accompagne dans une salle de réunion et m’indique que nous attendons les Directeurs de l’établissement avant de commencer l’entretien. Gros coup de cœur pour cette femme chaleureuse, attentive et élégante !

Le duo arrive, un homme, une femme !

On dit que les 30 premières secondes sont décisives lors d’une première rencontre. Il m’en a fallu 3 pour lire en eux. Un binôme complémentaire aussi passionnant que passionné. Joyeux lurons chacun à sa façon et brillants. On aime, ou on déteste. A votre avis, j’ai aimé ou détesté ?

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Quand la voix de la liberté affronte la voix de la sagesse

Quand la voix de la liberté affronte la voix de la sagesse

« Je ne connais qu’une liberté et c’est la liberté de l’esprit »

Antoine de Saint-Exupéry

Victoria réfléchit à son projet de vie. Jeune maman, elle veut rester une femme moderne et être un exemple pour sa fille. Son projet : Etre heureuse. Elle vient de rencontrer un chasseur de tête qui sans le savoir vient de lui « sauver la vie ». En quelques mots, il a ouvert une fenêtre et fait entrer une grande bouffée d’air frais dans cette atmosphère étouffante où elle s’est installée.

Je ressortais donc de ce rendez-vous, galvanisée et paniquée. Les deux en même temps ? Oui c’est possible !

Galvanisée parce que Monsieur Grand me confortait dans l’idée que je n’étais plus à ma place. Il  reconnaissait mon mal-être. Il venait de m’autoriser, en tant qu’expert du recrutement et avec son œil extérieur, à exprimer mon désarroi professionnel. Je ne faisais pas un caprice !

Paniquée parce que je ne savais pas quoi faire de toutes ces informations et de toutes ces qualités et compétences que j’avais en moi, selon lui.

A ce moment-là de ma vie, j’étais parfois dépitée, souvent en colère, vivant dans un sentiment d’injustice profond. Mes croyances reprenaient le dessus. J’avais l’impression, consciente ou inconsciente, à tort ou à raison, que l’on profitait de ma faiblesse de femme. Encore une fois, les hommes avaient le pouvoir.

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La chasse est ouverte

La chasse est ouverte

« Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement. »
Eleanor Roosevelt

Victoria est fatiguée. Ces dernières années ont été épuisantes moralement, professionnellement mais aussi passionnantes et intenses. De retour de son congé maternité, sa direction ne lui facilite pas la tâche. Elle ne se sent plus à sa place et décide,  de « prendre de la hauteur » pour réfléchir sereinement à la suite de son parcours. Problème d’égo ? Juger son prochain ? Quelle perte de temps et pourtant….

Je voudrais être parfaite. Je voudrais réussir en entreprise, être une maman modèle, une épouse dévouée. Et pourtant mon seul ressenti depuis ma reprise est la sensation d’être prise au piège. Oui, je n’avais pas le choix ! Je n’avais plus le choix ! J’avais des responsabilités. Une petite fille pour qui il fallait être un modèle, travailler pour pouvoir tout lui offrir, être présente pour la surveiller et l’accompagner.

Oh my God ! Comment vais-je faire?

Je réfléchissais à toutes les options, raisonnables et déraisonnables. Donner ma démission et partir en courant sans me retourner. Ça lui ferait les pieds à mon boss qui me prenait la tête !

Sérieux ? « Qui suis-je pour juger » certes mais il fallait que je garde la tête froide ! Vouloir mettre quelqu’un en galère, en général, c’est surtout pour notre égo ! Et finalement c’est surtout « l’arroseur arrosé ». Dans le cadre d’une entreprise c’est encore plus flagrant ! L’entreprise continuera d’exister « malgré » votre absence et tant mieux d’ailleurs ! Alors à tous ceux qui se la racontent, prenez votre courage à deux mains et cassez-vous.

« Le cimetière est rempli de personnes indispensables » !

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Qui suis-je pour juger?

Qui suis-je pour juger?

« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil? »

La sainte Bible, Mathieu 7:3

Un mois déjà que Victoria a repris le chemin des écoliers. Les journées s’enchainent sans passion. Une première pour celle qui bosse depuis 10 ans avec pour seul leitmotiv: s’amuser. Son métier est son terrain de jeu mais depuis son retour de congé maternité, elle ne s’amuse plus. Ce jour là, elle déambule dans les couloirs de l’école. Elle s’arrête pour échanger avec les jeunes qui préparent leurs examens. Ils sont passionnants avec leurs rêves plein la tête mais le cœur de Victoria appartient désormais à sa fille Emma. Elle réfléchit à sa vie, hors de question d’être prise au piège dans un boulot qui ne lui correspond plus.  La question est: pourquoi?

Vous l’avez compris cette reprise est compliquée. Tiraillée entre ma vie de maman et ma vie de working girl,  je ne retrouve pas ma place dans ce contexte de travail.

Je n’ai pas la confiance de mon N+1, en tout cas je ne la ressens pas.

Je vous disais dans mon précédent article que « Personne ne naît manager mais certains ont des facilités …… ou pas » et j’en ai fait le constat régulièrement dans ma carrière.

Et s’il y a bien autre chose que j’ai identifié, c’est que la communication avec  l’autre est un « art ». Je l’ai malheureusement souvent compris à mes dépens.

Je m’explique.

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Mes posts Facebook

Pour celles et ceux qui ne vont pas (encore) sur ma page FB.

Lorsque je suis peu inspirée pour un long article, ou que j’ai peu de temps comme en ce moment où je suis « absorbée » par mon job, je poste sur ma page FB.

Comme je ne voudrais pas que vous ratiez une minute de mes folies:) je vous propose de lire ci-après mes derniers posts. Vous pouvez aussi y jeter un œil directement sur la page @laquetedevictoria

Un  petit bonus: certaines photos ne sont pas encore publiées donc vous les avez en avant-première. J’espère que vous apprécierez le privilège.

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Quand Dark Vador nourrit mon côté sombre…

Quand Dark Vador nourrit mon côté sombre…

Un vieil homme veut apprendre à son petit-fils ce qu’est la vie.

« En chacun de nous, il y a un combat intérieur » dit-il au jeune garçon. « C’est un combat jusqu’à la mort et il se tient entre deux loups. »

« Le premier est ténébreux. Il est la colère, l’envie, le chagrin, le regret, l’avidité, l’arrogance, l’apitoiement sur soi-même, la culpabilité, le ressentiment, l’infériorité, la supériorité, les mensonges, la fausse fierté et l’égo. »

« Le second est lumineux. Il est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi. »

Le petit-fils réfléchit pendant un long moment. Puis, il demande à son grand-père : « Quel est le loup qui gagne ? »

Le vieil homme sourit et lui répond : « Celui que tu nourris. »

Conte traditionnel Cherokee

Paris, avril 2010, Victoria rentre dans les locaux de cette petite école parisienne au 3ème étage d’un immeuble des années 70. Elle est accueillie chaleureusement par ses étudiants et ses collaborateurs. Dans la matinée, les enseignants défilent dans son bureau pour la saluer et la féliciter.

Il est temps de se remettre à l’ouvrage et avec cœur svp. Ben voyons…

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Que la force soit avec moi!

Que la force soit avec moi!

« La féminité n’est pas une incompétence. Elle n’est pas non plus une compétence. »
Françoise Giroud

Victoria a repris le travail. Emma est gardée par une nourrice dans le cadre d’une garde partagée avec une autre petite fille de son âge. Le lieu de travail d’Alex n’est pas très éloigné de leur domicile. En cette période de printemps où les journées sont plus longues, l’adaptation à ce nouveau rythme se fait en douceur. L’envie de continuer ce job va-t-elle pour autant revenir ?

Poursuivre mon aventure professionnelle n’était pas simple. Je vous l’ai dit précédemment, j’avais pris ce poste avec passion et envie. J’aimais manager mon équipe, piloter l’activité. J’adorais être à l’écoute et au service des étudiants. Ce satané besoin d’être sans cesse à l’écoute pour répondre aux attentes de ces personnes qui m’entouraient. Au quotidien nous le traduirons par : être serviable.

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