40 ans, toute ma tête ou presque…

40 ans, toute ma tête ou presque…

« C’est effrayant, tout ce qu’on a envie de dire quand on atteint quarante ans. »

Jean-Paul Fugère

 

Victoria retourne à son obsession. Mais après cet énième échec, elle décide de prendre une pause. Ils ont emménagé dans un nouvel appartement. Nouveau quartier, nouveaux voisins, nouvelle organisation, l’été approche et avec les beaux jours, ses 40 ans. Une nouvelle décennie à venir dans un nouveau contexte.

Mais on ne se débarrasse pas comme ça d’une obsession ! On n’appuie pas sur un bouton pour mettre pause et vaquer à ses occupations. Ce n’est pas grave, je vais essayer. Après tout ça y est j’ai 40 ans ! C’est chouette, une occasion de faire la fête. Je n’ai jamais eu de problème avec mon âge, exceptée à cause de mon horloge biologique. Il n’y a donc pas de raison de ne pas le fêter en grandes pompes.

On m’avait prévenu : 40 ans ! c’est un tournant. Vu que j’ai toujours été en avance sur mon âge, plus mature, plus sage, je pensais que je passerai cet épisode dans le calme et la sérénité. Une grosse fête et la vie continue.

Et globalement c’est ce que j’ai fait. N’oublions pas à quel point je suis toujours la bonne élève qui ne fait pas de bruit. Je n’ai donc pas teint mes cheveux en orange…cette fois-ci (souvenez-vous….), je n’ai pas fait de piercing ni de tatouage mais…j’ai fait MA crise. Une petite « crisounette » mais c’était la mienne 🙂

Gentillette la crise, je ne suis pas une rebelle, il ne faut pas exagérer. C’était tout simple, j’ai tapé du pied pour faire une soirée.  Pas de fête surprise à l’horizon ? très bien je vais me l’organiser moi-même ma « fiesta » (oui j’ai 40 ans, « fiesta » est un mot désuet, je sais. Pas grave, j’assume). Ça va être la fête du siècle, genre une bar-mitzvah, que dis-je un mariage !

Attention ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Bien entendu que mon Alex m’a organisé un anniversaire de princesse. Une journée et un dîner de rêve en amoureux. Juste parfait !

Mais, moi, je voulais THE party, avec ma famille et mes amis.

Je n’avais pas gagné au loto et l’organisation d’une fête pour moi-même je ne sais pas faire. C’est trop stressant. Très vite ma folie des grandeurs fut donc stoppée par la réalité du terrain et du budget, ma réalité devrais-je dire. Je dus me « résigner » à le faire chez moi et réduire le nombre d’invités. Bye bye les 60 personnes, bonjour les 35 (et ce n’est déjà pas mal me direz-vous).

Je ne vais pas vous raconter ma fête en détails même si je suis sûre que vous aimeriez les avoir. Si c’est le cas n’hésitez pas à le signaler, je réfléchirai à une chronique sur le sujet. 🙂

Voilà je l’ai eu ma fête à la maison ! ça, c’est fait !Et c’était top. Comme souvent lorsque je me fais confiance et que j’écoute mes envies. Évidemment rien n’aurait été possibles sans les copines (une en particulier qui est une « tueuse » de l’organisation). Mais ce que je retiens c’est que lorsque j’écoute mon cœur, j’arrive à être heureuse. C’est simple comme ça non ? Et bien croyez-moi (mais je pense que vous le savez déjà), être à l’écoute de soi sincèrement et avec bienveillance ce n’est pas l’exercice le plus facile.

La bienveillance à mon égard ce n’est certes pas ce en quoi j’excelle. En effet, ma crise n’en finit pas. Et pour cause : je ne m’aime toujours pas. Incroyable je croyais qu’à 40 ans on s’aimait nous les femmes ? A priori ce sont les autres. Moi, dans le miroir je ne vois pas une femme belle et sexy. Peut-être parce que je ne le suis pas mais quand même ça devient gonflant de toujours se regarder dans le miroir en se disant « Pas jojo ma poulette ! et ça ne s’améliore pas avec les années. Je suis trop grosse, rien ne me va. » Ces dernières années, à cause des hormones, j’ai gonflé, grossi, abîmé mon corps. Elles ont bon dos ces hormones n’est-ce pas ? Parce qu’au fond soyons réalistes, moins je m’aime moins je prends soin de mon corps. Je ne lui fais pas de cadeau, je le punis. Peut-être pour son/mon incapacité à tomber enceinte. Peut-être parce que je suis en colère ? Parce que tout va trop vite et que je n’arrive pas à être parfaite ? Alors autant me trouver des excuses.

Peut-être qu’il serait temps de m’autoriser à être imparfaite ? Pourtant je le sais que « La femme parfaite est une connasse. » 🙂 🙂  (cf le livre de Anne-Sophie Girard et Marie-Aldine Girard)

Il faut que ça cesse je dois me réconcilier avec mon corps, avec moi. Je vais donc profiter de ces quelques mois de pause dans mes traitements pour me centrer sur mon bien-être physique. Je veux me réconcilier avec la femme que je suis. Peut-être même aller à sa rencontre car je crois que je ne la connais pas.

Idée lumineuse du jour : un shooting photo. Pourquoi pas ? C’est peut-être bien non comme solution pour apprendre à m’aimer ? Ah tiens et je vais aussi me payer un relooking avec Cristina Cordula (vous savez la présentatrice des Reines du shopping). Mais voilà comme 95% des fois je me dégonfle, j’abandonne. Même ma grande soirée pour mes 40 ans j’ai failli l’annuler. Trop compliqué, sans intérêt, ça va être nul, c’est inutile, tout le monde s’en fout.

Quand je suis lucide et honnête avec moi-même. Chaque fois que je baisse les bras c’est parce que je pense ne pas être à la hauteur. Et si je vais plus loin, souvent je considère que ce n’est pas utile, ni nécessaire, voire que je ne le mérite pas, c’est trop.

Vous noterez que je n’ai besoin de personne pour me censurer, pour me ramener à la raison. Je m’y raccompagne toute seule et docilement qui plus est. A cet instant, septembre 2015, revenir à la raison était tout simplement reprendre mon obsession là où je l’avais laissé. C’était donc reprendre le chemin de l’hôpital et du service de PMA.

 

NB: Cette semaine, la suite arrivera plus vite pour me faire pardonner de la semaine passée sans chronique hebdo 🙂

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Ici: là et maintenant

Ici: là et maintenant

« Hier était le passé, demain est l’avenir, mais aujourd’hui est un cadeau. C’est pourquoi on l’appelle le présent. »

Bil Keane

Installée face à son écran, Victoria savoure cet instant de quiétude et de liberté. Elle laisse ses pensées se promener, visiter le silence. Elle observe cette feuille blanche sur laquelle elle voudrait poser ses souvenirs, ses réflexions, ses projets, ses rêves. Les dernières années ont été riches en émotions et les derniers mois une sorte d’accélérateur sur lequel elle n’a pas la main. Quoi faire sinon, comme le surfeur, suivre le mouvement de la vague bien installé sur sa planche. Ces derniers jours, souriante, elle dit souvent : « je ne sais pas où je vais, mais j’y vais ».

5 mois que je n’ai pas écrit. 5 mois que je laisse les jours filer, que je n’ose pas m’assoir pour écrire. Pourquoi ? Je ne sais pas très bien.

Que raconter ? Que libérer ? Que dévoiler ?

Non ce n’est pas ainsi que je dois poser les questions ! Qu’ai-je envie de dévoiler ? Que suis-je prête à libérer ?

Je le sais, écrire me fait du bien. Certains m’ont questionné sur le sujet : « c’est ta thérapie ? ». Vous plaisantez les gars, ça fait des années que je travaille sur moi. Des années que je suis en quête de réponses à mes angoisses, mes démons. J’ai fouiné, j’ai cherché, j’ai compris, grandi, évolué mais avouons-le c’est une quête de chaque instant, de toute une vie. C’est passionnant, exaltant voire excitant mais parfois épuisant pour soi et pour les autres 🙂

Alors oui je dois bien l’admettre, commencer à poser sur le papier les souvenirs et le cheminement de cette quête est une sorte de thérapie.

C’est donc pour cela, certainement, que ces derniers mois, je n’ai pas réussi à vous livrer le témoignage de ce parcours. Ou tout simplement car il y a tellement à raconter que je ne sais par quel bout commencer.

Mais oui souvenez-vous ! Je partage ici mes rencontres, mes outils vers cette quête du bien-être. Le dernier article intitulé « Bizarre, vous avez dit Bizarre » décrivait ma rencontre avec « cet ostéopathe un peu perché, pas tradi » mais aussi ma première rencontre avec un monde totalement étranger : le pouvoir du cerveau et des énergies.

Et depuis j’ai fait tellement de rencontres que je ne sais même plus par où commencer.

Mais je dois vous dire que si j’ai toujours eu besoin de comprendre. Ce qui m’a mené à creuser ce chemin ce fut encore cette recherche de maternité. Ma fameuse obsession.

Lorsqu’en 2011, nous décidons d’agrandir notre famille, nous n’imaginons pas que nous allons reprendre notre parcours du combattant. Un parcours médicalisé ponctué par des pauses « parallèles » et donc une nouvelle introspection par le biais de nouveaux chemins.

Et aujourd’hui, 8 ans après l’arrivée d’Emma, je peux dire que la maternité, la parentalité nous ramène à ce que nous sommes intrinsèquement, qu’elle déplace tous les curseurs de nos priorités.

Je peux rajouter que la « recherche » d’un second enfant avec toute l’obstination (pour ne pas écrire obsession) dont j’ai pu faire preuve m’a poussé dans mes retranchements.

Oui j’ai beaucoup cheminé ces dernières années et je n’ai pas fini je vous rassure. Mais je ne m’attendais pas à être là devant mon écran à écrire et partager mes pensées avec vous. 🙂

42 ans de vie, d’observation, de construction, de rencontres, d’expériences, d’émotions. 20 ans en entreprise, 20 ans à travailler auprès et avec des jeunes en quête de sens. 15 ans de traitements et de questionnements pour devenir maman. Au fond, peut être aussi, 42 années de recherche de bien-être et de sens m’ont amené ici: là et maintenant.

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Bizarre? Vous avez dit bizarre? 

Bizarre? Vous avez dit bizarre? 

“Accompagner quelqu’un, c’est se placer ni devant, ni derrière, ni à la place. C’est être à côté.” 

Joseph Templier 


Novembre 2011, Victoria et Alex s’envolent pour leur voyage de noces. Deux ans après leur mariage, enfin, ils prennent le temps. Deux années bien remplies, certes. En 2009, ils se sont mariés puis une jolie Emma est arrivée en grandes pompes dans leur vie. Avec deux mois d’avance, elle a appuyé sur le bouton « couvade fusionnelle prolongée ». Papa et Maman sont donc, depuis, totalement en mode surprotecteurs. Enfin…, surtout Maman. Alex a changé d’entreprise en février 2010 quand Victoria a commencé un nouveau job en septembre 2010. Bref … du changement, du changement et encore du changement. De quoi être bien occupés.

Nous sommes dans l’avion et bizarrement je suis sereine. Pourquoi bizarrement?

Tout d’abord parce qu’à cette époque lorsque je suis sereine c’est suffisamment surprenant pour que ça me paraisse extrêmement bizarre. Vous ne l’avez pas oublié? je suis une névrosée (rires 😂😂) Comme tout le monde me direz-vous n’est-ce pas?

Bref ce n’était pas gagné en montant dans l’avion. Deux jours avant j’étais encore totalement tétanisée à l’idée de laisser mon bébé de deux ans. De prendre l’avion et partir à des milliers de kilomètres tout simplement pour me « la kiffer » avec mon mari. Quelle honte n’est-ce pas ? Oser s’éloigner de sa progéniture juste pour se détendre et profiter? « Sin verguenza! » aurait dit ma grand-mère. Traduction: « sans honte » en espagnol

À cette époque j’avais aussi très mal au dos et de fortes migraines. Et j’avais pris rendez-vous avec un ostéopathe près de chez moi pour ne pas être en vrac en vacances. Il m’avait été conseillé par ma voisine de palier qui m’avait dit  » il est un peu perché, ce n’est pas un ostéopathe tradi mais ça fonctionne ».

Autant vous dire que la flemme l’a emporté sur tout le reste, j’ai donc pris rendez-vous avec M. V parce que c’était hyper pratique. Il était à 200m de chez moi.

La première séance eu lieu 3 semaines avant le départ. Ok il ne m’avait quasiment pas manipulé, il avait utilisé des espèces de lentilles de couleurs qu’il m’avait posés dans le dos. Mais rien d’alarmant. Enfin pas selon mes critères, que l’on soit bien clair.

Et ça semblait marcher car je sortais de la séance complètement HS et le lendemain plus mal au dos.

La seconde eu lieu 5 jours avant le départ pour notre premier voyage en amoureux depuis la naissance d’Emma. J’étais très angoissée, triste, j’avais mal partout et ne me l’expliquais pas. Je ne faisais pas le lien avec notre voyage ou du moins étais-je empêtrée dans mes émotions sans le savoir.

Je pourrais m’arrêter là mais il faut que je vous raconte cette séance d’un autre monde. Ce fut ma première rencontre avec ce que moi j’appelle un « énergéticien ». (Quelques années auparavant j’avais vu in ostheo, « un vrai qui fait craquer », qui m’avait dit  » un jour ce serait intéressant que vous voyez un énergéticien. Le fonctionnement peut paraître un peu étrange mais vous avez de très gros blocages et ce type de technique devrait vous faire du bien »)

A priori M. V devait être ce type de technicien parce que dans le genre étrange, ce jour-là, j’avais gagné le gros lot. Heureusement que je suis hyper « open » sur ces sujets sinon je me sauvais en courant.

Je vous raconte?

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Retrospective Victoria sur Facebook

Retrospective Victoria sur Facebook

Voici quelques-unes de mes réflexions des dernières semaines partagées sur ma page Facebook. Si vous n’êtes pas encore abonné, n’hésitez pas à vous y rendre 🙂

En attendant, voilà ce que vous avez raté.

Publication 21 mars 2017

“Ceux qui s’avancent trop précipitamment reculeront encore plus vite.” dit Mencius, Philosophe chinois.

« Vite, vite », « c’est urgent », « c’est pour hier »…Ces expressions font partie de notre quotidien, de notre langage courant. Embarqués de force dans un mouvement d’urgence, n’oubliez pas de prendre le temps. Une minute, un instant juste pour respirer, observer et repartir tranquillement. Respirer parce qu’au moment de la pause, vous constaterez que dans ce moment d’urgence vous avez « arrêté » de respirer, vous êtes en apnée:) Observer parce que lorsque vous visionnez un film en avance rapide, des passages importants vous échappent et vous empêchent de comprendre l’histoire, non? A la maison avec votre famille, au travail avec vos collègues, en vacances avec vos potes, PRENEZ LE TEMPS, CE SENTIMENT D’URGENCE N’EXISTE PAS.

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Et si on s’amusait, tout simplement…

Et si on s’amusait, tout simplement…

« Les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire, elles le submergent quelquefois, mais sans elles il ne pourrait voguer. » Voltaire

Victoria est une passionnée. Entière, elle ne fait jamais dans la demi-mesure. Elle aime ou elle déteste et c’est ainsi qu’elle vit sa quête.

J’inspire, j’expire, je reprends mon souffle. Tout doucement les battements de mon cœur ralentissent et je finis ma balade sportive tranquillement. Qui a dit que la marche nordique n’était pas du sport ?

La semaine reprend son cours et avec elle mes rendez-vous avec moi-même. Cette semaine j’ai de nouveau prévu une séance d’hypnose.

Assise à mon bureau j’observe mon agenda. Mercredi sport, vendredi hypnose, dimanche course à pied…Je m’occupe, je m’occupe, je m’occupe.

L’hypnose…ça m’aide vraiment, depuis quelques années. Ce n’était pas gagné au départ et pourtant aujourd’hui je suis ravie de cette rencontre.

Cette envie de 2éme enfant m’a vraiment amené sur des chemins improbables.

Revenons un peu sur le contexte. « Quand la voix de la liberté affronte la voix de la sagesse » vous vous souvenez ?

Je voulais reprendre ma vie en mains et continuer à m’amuser dans mon travail. J’avais rendez-vous avec les dirigeants d’une école d’ingénieurs. Je n’avais rien à perdre et tout à gagner.

Accrochée à mon instinct, je rentrais dans le bâtiment. Pas glamour à l’extérieur ! Bon je ne vais pas m’arrêter à ça.

Dès que je rentrais dans les locaux je libérais mon instinct. L’énergie passait bien, les étudiants avaient l’air heureux.

Jusque-là tout va bien.

Je suis reçue par la DRH qui m’accompagne dans une salle de réunion et m’indique que nous attendons les Directeurs de l’établissement avant de commencer l’entretien. Gros coup de cœur pour cette femme chaleureuse, attentive et élégante !

Le duo arrive, un homme, une femme !

On dit que les 30 premières secondes sont décisives lors d’une première rencontre. Il m’en a fallu 3 pour lire en eux. Un binôme complémentaire aussi passionnant que passionné. Joyeux lurons chacun à sa façon et brillants. On aime, ou on déteste. A votre avis, j’ai aimé ou détesté ?

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Quand la voix de la liberté affronte la voix de la sagesse

Quand la voix de la liberté affronte la voix de la sagesse

« Je ne connais qu’une liberté et c’est la liberté de l’esprit »

Antoine de Saint-Exupéry

Victoria réfléchit à son projet de vie. Jeune maman, elle veut rester une femme moderne et être un exemple pour sa fille. Son projet : Etre heureuse. Elle vient de rencontrer un chasseur de tête qui sans le savoir vient de lui « sauver la vie ». En quelques mots, il a ouvert une fenêtre et fait entrer une grande bouffée d’air frais dans cette atmosphère étouffante où elle s’est installée.

Je ressortais donc de ce rendez-vous, galvanisée et paniquée. Les deux en même temps ? Oui c’est possible !

Galvanisée parce que Monsieur Grand me confortait dans l’idée que je n’étais plus à ma place. Il  reconnaissait mon mal-être. Il venait de m’autoriser, en tant qu’expert du recrutement et avec son œil extérieur, à exprimer mon désarroi professionnel. Je ne faisais pas un caprice !

Paniquée parce que je ne savais pas quoi faire de toutes ces informations et de toutes ces qualités et compétences que j’avais en moi, selon lui.

A ce moment-là de ma vie, j’étais parfois dépitée, souvent en colère, vivant dans un sentiment d’injustice profond. Mes croyances reprenaient le dessus. J’avais l’impression, consciente ou inconsciente, à tort ou à raison, que l’on profitait de ma faiblesse de femme. Encore une fois, les hommes avaient le pouvoir.

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Mes posts Facebook

Pour celles et ceux qui ne vont pas (encore) sur ma page FB.

Lorsque je suis peu inspirée pour un long article, ou que j’ai peu de temps comme en ce moment où je suis « absorbée » par mon job, je poste sur ma page FB.

Comme je ne voudrais pas que vous ratiez une minute de mes folies:) je vous propose de lire ci-après mes derniers posts. Vous pouvez aussi y jeter un œil directement sur la page @laquetedevictoria

Un  petit bonus: certaines photos ne sont pas encore publiées donc vous les avez en avant-première. J’espère que vous apprécierez le privilège.

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La « rentrée » de maman (part 2)

La « rentrée » de maman (part 2)

« Il n’y a rien de mieux que de retourner dans un endroit qui est resté inchangé pour comprendre à quel point vous avez changé. » Nelson Mandela

6 mois….C’est à la fois très court et très long. 6 mois d’absence depuis que mon médecin m’a arrêté. Loin de mon métier, loin de mes collaborateurs, loin de mes responsabilités et loin de mes responsables, j’ai changé profondément.

Une chose est certaine, tout ceci n’a plus d’intérêt. J’ai toujours aimé mon job et pourtant aujourd’hui je ne veux pas y retourner. Je veux rester chez moi. Je ne veux pas laisser ma fille.

Mais je ne veux pas non plus perdre mon statut de femme indépendante qui a une carrière. Je suis tiraillée. Etre mère, être femme, être tout à la fois pour être, une fois encore, la femme parfaite.

Pas « la conasse » hein ! L’autre J

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La « rentrée » de maman

La « rentrée » de maman

« Je n’aime pas le travail, nul ne l’aime; mais j’aime ce qui est dans le travail l’occasion de se découvrir soi-même, j’entends notre propre réalité, ce que nous sommes à nos yeux, et non pas en façade. »

Joseph CONRAD

Les jours passent. Victoria s’apaise, continue ses rendez-vous réguliers avec la psychologue de la PMI. Elle commence à sortir de chez elle sans peur. Mais au bout de 6 mois, il est temps pour elle de reprendre le chemin du travail.

Retourner au bureau ? Tourner le dos à ma fille et la confier à une ou des inconnues ? Mais quelle horreur !  Je vais être obligée d’abandonner mon enfant.

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Le chemin vers soi

Le chemin vers soi

« Les plus grands philosophes ont de la peine à lire dans le cœur humain, et le plus petit enfant sait lire couramment dans le cœur de sa mère. »
Adolphe d’Houdetot- Dix épines pour une fleur (1853)

La petite famille rentre enfin chez elle. Ils l’ont attendu ce moment où ils seraient enfin tous les trois dans leur foyer. Victoria et Alex sont impatients et à la fois inquiets de se retrouver seuls face à cette nouvelle aventure prénommée Emma.

Le retour

Nous voilà donc à la maison. Installés dans notre nouveau trois pièces en banlieue parisienne, nous allions commencer une nouvelle vie.

Nous prenons nos marques et cherchons notre rythme. Nous sommes fin décembre, je reprendrais le travail en avril. Et oui l’avantage de la prématurité, c’est que vous restez plus longtemps avec votre enfant. Ma vie tourne autour de ma fille. Elle et moi, moi et elle, et de temps en temps son papa.

En tout cas c’est ainsi que je m’en souviens. Alex a été très présent, bien sûr, un vrai papa poule. Mais, avec le recul c’est un peu comme si j’avais continué à couver mon bébé directement dans mes bras.

Emma, ma douce Emma, est minuscule. Elle pourrait tenir dans une main. Elle dort beaucoup, elle continue de grandir hors du ventre de sa maman. Ce n’est pas cool, on n’a pas fini toutes les deux. Je lui en ai voulu à ma petite fille d’être sortie aussi vite. Elle était certainement saoulée d’être dans « cette maison de fou » mais moi je n’avais pas terminé de la fabriquer. Je n’avais pas remplie ma mission jusqu’au bout. Là, je n’avais pas pu être la première de la classe.

Je le sentais au fond de mes tripes, je le vivais intensément, j’avais un goût d’inachevé. J’avais très envie de le crier à la terre entière et de lui dire à elle, ma fille. Mais je n’allais pas commencer notre vie commune par des reproches. De toute façon elle aurait certainement eu son lot de rancœurs à m’envoyer au visage. Elle m’aurait fait sa crise d’adolescence à un mois, la pauvre.

Enfin pas sûr, parce qu’elle avait déjà la douceur et le calme de son papa. Très vite, elle sera surnommée Petit Bouddha ! On ne se moque pas et pas de jeux de mots tordus svp. Oui, d’accord c’était parce qu’elle était sage et sereine mais, AUSSI parce qu’elle a, comme beaucoup de bébé prématuré, vite récupéré son poids. A trois mois elle était toute potelée J

Emma a été un bébé très sage et adorable. Et comme je suis une grande « malade » qui ne s’accorde pas le droit au bonheur, je me demandais souvent comment c’était possible. En effet, comment moi qui, bébé, avait été insupportable…. Ah mais oui je ne vous ai pas dit ? Je suis aussi née prématurée et j’étais un bébé qui ne dormait pas du tout. Enfin il paraît, je n’ai pas beaucoup de souvenirs de cette époque. Surprenant non ? J’en ai fait voir de toutes les couleurs à mes parents et ce toutes les nuits jusqu’à l’arrivée de ma sœur Elsa. J’aimais beaucoup jouer au ballon….la nuit vers 2h du matin. Normal quoi !

Bref, comment moi la vilaine petite fille avais-je pu avoir la chance d’avoir une poupette souriante et dormeuse. La méritais-je vraiment ? Il allait m’arriver une tuile ! C’était sûr ! Vous ne l’avez pas vu venir celle-là !?! Je vous avais prévenu que j’avais des certitudes étranges. J

Mais devenir maman c’est aussi se prendre une grande baffe dans la tronche. LA FONTAINE disait, dans le Lion et le Rat, « On a souvent besoin d’un plus petit que soi ».

J’ai donc une grande nouvelle à vous annoncer! Le plus petit que soi va être votre enfant. Votre enfant va vous renvoyer à vous-même et vous donner quelques leçons bien senties. Ce petit bout de chou ouvre la porte d’un nouveau chemin qu’il faut prendre sans hésiter bien sûr. Toutefois les bagages peuvent parfois être lourds. En tout cas pour des personnes comme moi, qui ne se laissent pas porter, pour qui chaque chose est un sujet, ce ne sont plus des bagages mais bien des boulets.

Je pensais avoir fait une grande introspection en débutant ma thérapie 4 ans plus tôt. Je pensais même avoir fini le travail. Mais, bien sûr ! Nous sommes là pour apprendre les amis. Et c’est une des richesses de la vie sinon LA Richesse. Je n’imaginais pas à quel point.

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