Hyper vigilance quand tu nous tiens.

Hyper vigilance quand tu nous tiens.

« Même si ton adversaire te semble une souris, surveille-le comme s’il était un lion. » Luigi Manfredi

 

Installés en famille devant un bon film, il est 20h30. L’agencement de leur salon fait que Victoria, Alex et Emma donnent dos à la terrasse. Ils ne voient donc pas leurs chats, ni les araignées, ni toute autre bestiole arriver.

Je suis sûre qu’en lisant cette phrase, vous vous dites « elle est tendue ou parano ? ».

Et bien voyez-vous, le terme exact serait plutôt « hyper-vigilante » due à ma phobie des insectes. Je dois avouer que je ne me doutais pas, avant d’arriver à la Réunion, que j’avais autant peur des bébêtes. J’ai tout de même grandi au Maroc où nous avions quelques spécimens de cafards et autres bestioles toutes aussi glamour. Je me considère donc comme une fille de la campagne. On arrive à se raconter de belles histoires quand même.

J’ai mis de côté mes 25 années passées à Paris, dans un contexte certes pollué, mais par certains aspects aseptisé. 25 années à rêver d’une vie au milieu de nulle part, dans la nature. Tu parles d’un bobard !

A la première « babouk » (araignée en créole) rencontrée, j’ai failli faire une attaque et là toute proximité avec une plante verte était synonyme d’araignée. A noter que cela n’a aucun rapport mais la phobie ne s’explique pas et les raccourcis pris pour la justifier sont souvent dénués de toute logique.

Revenons donc à cette soirée. Je suis assise sur le canapé à côté de ma fille et de mon mari. Je suis plutôt détendue. Nous sommes à l’intérieur, à priori pas de babouk, ni de blattes en vue. Et puis je ne suis pas seule, je peux respirer.

Mais du coin de l’œil, je vois notre chat, le chasseur, rentrer en douce dans la maison. Je jurerais qu’il cherche à se planquer. Une sonnette d’alarme (oui, oui) se met en route dans ma tête et là je hurle : « il a une souriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis dans la gueule !!! »

Branle-bas de combat, le chat s’enfuit et monte les escaliers vers notre chambre, poursuivi par Alex et Emma. Il se cache sous notre lit.

Je suis toujours en bas, totalement paniquée ne sachant pas quoi faire. Je les entends parler au chat, lui demander de sortir. A ma question « qu’est-ce que je fais ? » Mon mari me répond « ouvre la porte d’entrée ! »

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40 ans, toute ma tête ou presque…

40 ans, toute ma tête ou presque…

« C’est effrayant, tout ce qu’on a envie de dire quand on atteint quarante ans. »

Jean-Paul Fugère

 

Victoria retourne à son obsession. Mais après cet énième échec, elle décide de prendre une pause. Ils ont emménagé dans un nouvel appartement. Nouveau quartier, nouveaux voisins, nouvelle organisation, l’été approche et avec les beaux jours, ses 40 ans. Une nouvelle décennie à venir dans un nouveau contexte.

Mais on ne se débarrasse pas comme ça d’une obsession ! On n’appuie pas sur un bouton pour mettre pause et vaquer à ses occupations. Ce n’est pas grave, je vais essayer. Après tout ça y est j’ai 40 ans ! C’est chouette, une occasion de faire la fête. Je n’ai jamais eu de problème avec mon âge, exceptée à cause de mon horloge biologique. Il n’y a donc pas de raison de ne pas le fêter en grandes pompes.

On m’avait prévenu : 40 ans ! c’est un tournant. Vu que j’ai toujours été en avance sur mon âge, plus mature, plus sage, je pensais que je passerai cet épisode dans le calme et la sérénité. Une grosse fête et la vie continue.

Et globalement c’est ce que j’ai fait. N’oublions pas à quel point je suis toujours la bonne élève qui ne fait pas de bruit. Je n’ai donc pas teint mes cheveux en orange…cette fois-ci (souvenez-vous….), je n’ai pas fait de piercing ni de tatouage mais…j’ai fait MA crise. Une petite « crisounette » mais c’était la mienne 🙂

Gentillette la crise, je ne suis pas une rebelle, il ne faut pas exagérer. C’était tout simple, j’ai tapé du pied pour faire une soirée.  Pas de fête surprise à l’horizon ? très bien je vais me l’organiser moi-même ma « fiesta » (oui j’ai 40 ans, « fiesta » est un mot désuet, je sais. Pas grave, j’assume). Ça va être la fête du siècle, genre une bar-mitzvah, que dis-je un mariage !

Attention ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Bien entendu que mon Alex m’a organisé un anniversaire de princesse. Une journée et un dîner de rêve en amoureux. Juste parfait !

Mais, moi, je voulais THE party, avec ma famille et mes amis.

Je n’avais pas gagné au loto et l’organisation d’une fête pour moi-même je ne sais pas faire. C’est trop stressant. Très vite ma folie des grandeurs fut donc stoppée par la réalité du terrain et du budget, ma réalité devrais-je dire. Je dus me « résigner » à le faire chez moi et réduire le nombre d’invités. Bye bye les 60 personnes, bonjour les 35 (et ce n’est déjà pas mal me direz-vous).

Je ne vais pas vous raconter ma fête en détails même si je suis sûre que vous aimeriez les avoir. Si c’est le cas n’hésitez pas à le signaler, je réfléchirai à une chronique sur le sujet. 🙂

Voilà je l’ai eu ma fête à la maison ! ça, c’est fait !Et c’était top. Comme souvent lorsque je me fais confiance et que j’écoute mes envies. Évidemment rien n’aurait été possibles sans les copines (une en particulier qui est une « tueuse » de l’organisation). Mais ce que je retiens c’est que lorsque j’écoute mon cœur, j’arrive à être heureuse. C’est simple comme ça non ? Et bien croyez-moi (mais je pense que vous le savez déjà), être à l’écoute de soi sincèrement et avec bienveillance ce n’est pas l’exercice le plus facile.

La bienveillance à mon égard ce n’est certes pas ce en quoi j’excelle. En effet, ma crise n’en finit pas. Et pour cause : je ne m’aime toujours pas. Incroyable je croyais qu’à 40 ans on s’aimait nous les femmes ? A priori ce sont les autres. Moi, dans le miroir je ne vois pas une femme belle et sexy. Peut-être parce que je ne le suis pas mais quand même ça devient gonflant de toujours se regarder dans le miroir en se disant « Pas jojo ma poulette ! et ça ne s’améliore pas avec les années. Je suis trop grosse, rien ne me va. » Ces dernières années, à cause des hormones, j’ai gonflé, grossi, abîmé mon corps. Elles ont bon dos ces hormones n’est-ce pas ? Parce qu’au fond soyons réalistes, moins je m’aime moins je prends soin de mon corps. Je ne lui fais pas de cadeau, je le punis. Peut-être pour son/mon incapacité à tomber enceinte. Peut-être parce que je suis en colère ? Parce que tout va trop vite et que je n’arrive pas à être parfaite ? Alors autant me trouver des excuses.

Peut-être qu’il serait temps de m’autoriser à être imparfaite ? Pourtant je le sais que « La femme parfaite est une connasse. » 🙂 🙂  (cf le livre de Anne-Sophie Girard et Marie-Aldine Girard)

Il faut que ça cesse je dois me réconcilier avec mon corps, avec moi. Je vais donc profiter de ces quelques mois de pause dans mes traitements pour me centrer sur mon bien-être physique. Je veux me réconcilier avec la femme que je suis. Peut-être même aller à sa rencontre car je crois que je ne la connais pas.

Idée lumineuse du jour : un shooting photo. Pourquoi pas ? C’est peut-être bien non comme solution pour apprendre à m’aimer ? Ah tiens et je vais aussi me payer un relooking avec Cristina Cordula (vous savez la présentatrice des Reines du shopping). Mais voilà comme 95% des fois je me dégonfle, j’abandonne. Même ma grande soirée pour mes 40 ans j’ai failli l’annuler. Trop compliqué, sans intérêt, ça va être nul, c’est inutile, tout le monde s’en fout.

Quand je suis lucide et honnête avec moi-même. Chaque fois que je baisse les bras c’est parce que je pense ne pas être à la hauteur. Et si je vais plus loin, souvent je considère que ce n’est pas utile, ni nécessaire, voire que je ne le mérite pas, c’est trop.

Vous noterez que je n’ai besoin de personne pour me censurer, pour me ramener à la raison. Je m’y raccompagne toute seule et docilement qui plus est. A cet instant, septembre 2015, revenir à la raison était tout simplement reprendre mon obsession là où je l’avais laissé. C’était donc reprendre le chemin de l’hôpital et du service de PMA.

 

NB: Cette semaine, la suite arrivera plus vite pour me faire pardonner de la semaine passée sans chronique hebdo 🙂

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Enfermée dans ma réalité

Enfermée dans ma réalité

“Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile.”

Claudie Gallay/ Les Déferlantes

Écrire pour retracer le cheminement de ces dernières années, Victoria y tient comme à une bouée de sauvetage. Elle revit chaque instant, elle creuse dans sa mémoire et va chercher les moindres détails pour illustrer ses souvenirs. Elle raconte, elle se raconte, elle vous raconte l’histoire d’une jeune femme en quête de bien-être et de sérénité. Mais surtout et avant toute chose, elle veut partager, transmettre, inspirer et être utile. Petite, elle voulait changer le monde. Plus grande elle veut participer à l’amélioration de ce monde. « Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières » lui disait souvent sa grand-mère. Aujourd’hui, elle a choisi la plume, enfin le clavier, pour apporter sa goutte d’eau et nourrir un de ces ruisseaux qui deviendra une grande rivière. Elle poursuit « ici » son dernier récit qui se terminait avec les mots suivants : « Au fond, peut être aussi, 42 années de recherche de bien-être et de sens m’ont amené ici : là et maintenant. »

 

Certainement et pourtant j’ai l’impression que tout s’est accéléré ces deux dernières années.

Je vous raconte ?

Ok mais vous constaterez assez rapidement que je reviens toujours au même sujet : devenir maman. Comme… si je ne l’étais pas déjà… Je me ficherais des baffes parfois…

Bon, alors que s’est-il passé il y a deux ans ?

Pour être plus précise, tout a commencé l’année de mes 39 ans, j’avais bien galéré avec tous les traitements hormonaux. J’avais surtout été dominée par la peur. Au fond je n’étais pas très à l’aise avec cet acharnement à tomber enceinte. J’avais tout arrêté, espérant que bébé deux vienne naturellement.

Tu parles d’un espoir ! Enfin je ne dois pas tellement croire aux miracles et l’espoir ne devait pas être très intense 🙂 Parce que lorsque ma mère me dit « tu sais mon médecin vient de me donner le nom d’un spécialiste de la stérilité à l’hôpital saint cloud, si tu veux…. »,  je prends les infos.

Oui, ça peut servir. N’oublions pas que comme le dit une grande sage marocaine (une de mes tantes) : « L’espoir fait vivre mais qui vit d’espoir meurt désespérée ». Il faut croire que moi, à cet instant, je dois être désespérée.

En effet quelques mois plus tard, j’ai 39 ans, une énième fausse couche (de quelques jours) à mon actif. La deuxième grossesse naturelle me paraît tellement peu probable que je prends rendez-vous avec ce « ponte » en infertilité.

Ce jour-là, je me rends à l’hôpital, seule, pour un premier état des lieux. Elle, oui c’est une femme, prend mon dossier sans un mot. Le sourire est superflu, on ne sait jamais, on pourrait deviner un être humain derrière sa blouse blanche. Petit bout de femme (enfin je la vois petite), à la poigne de fer, elle doit avoir 55 ans bien tassé. Les cheveux coupés au carré, blonde, elle est assise derrière son bureau dans une pièce sombre. Sévère et glaciale, elle lit mon dossier, une paire de lunettes posé sur le nez. Elle me pose 3 questions et dit : « à votre âge, en l’occurrence bientôt 40 ans, et avec votre dossier, on ne va pas procéder par étape et stimuler pour stimuler, on passe à la FIV (Fécondation In Vitro) directe ».

C’est clair et limpide comme de l’eau de roche. Ce n’est pas chaleureux mais franchement à ce stade je m’en moque. Les médecins chaleureux qui vous voient arriver avec votre détresse et votre carnet de chèques, j’ai donné. Oui je suis dure dans mes propos. Généralement je suis plutôt cool, tellement tolérante que parfois je parais même hyper docile. En réalité, si j’accorde ma confiance, je vais jusqu’au bout de mon raisonnement et me comporte donc en personne confiante. Le revers de ce type de profil, c’est que lorsque la confiance est perdue, il n’y a pas de retour en arrière possible. Ce jour-là, j’en suis là. Tellement déçue par mon dernier parcours, tellement seule dans ma détresse que je cherche un cadre avec des gens qui respectent des règles. Je ne retournerais pas chez mon médecin « de ville ». A priori ces spécialistes ne me décevront pas puisque je n’attends rien d’eux, sauf qu’ils fassent leur job d’accompagnement.

Vous voyez un peu l’état d’esprit dans lequel je suis ? Non ? Alors je continue encore un peu 🙂

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Ici: là et maintenant

Ici: là et maintenant

« Hier était le passé, demain est l’avenir, mais aujourd’hui est un cadeau. C’est pourquoi on l’appelle le présent. »

Bil Keane

Installée face à son écran, Victoria savoure cet instant de quiétude et de liberté. Elle laisse ses pensées se promener, visiter le silence. Elle observe cette feuille blanche sur laquelle elle voudrait poser ses souvenirs, ses réflexions, ses projets, ses rêves. Les dernières années ont été riches en émotions et les derniers mois une sorte d’accélérateur sur lequel elle n’a pas la main. Quoi faire sinon, comme le surfeur, suivre le mouvement de la vague bien installé sur sa planche. Ces derniers jours, souriante, elle dit souvent : « je ne sais pas où je vais, mais j’y vais ».

5 mois que je n’ai pas écrit. 5 mois que je laisse les jours filer, que je n’ose pas m’assoir pour écrire. Pourquoi ? Je ne sais pas très bien.

Que raconter ? Que libérer ? Que dévoiler ?

Non ce n’est pas ainsi que je dois poser les questions ! Qu’ai-je envie de dévoiler ? Que suis-je prête à libérer ?

Je le sais, écrire me fait du bien. Certains m’ont questionné sur le sujet : « c’est ta thérapie ? ». Vous plaisantez les gars, ça fait des années que je travaille sur moi. Des années que je suis en quête de réponses à mes angoisses, mes démons. J’ai fouiné, j’ai cherché, j’ai compris, grandi, évolué mais avouons-le c’est une quête de chaque instant, de toute une vie. C’est passionnant, exaltant voire excitant mais parfois épuisant pour soi et pour les autres 🙂

Alors oui je dois bien l’admettre, commencer à poser sur le papier les souvenirs et le cheminement de cette quête est une sorte de thérapie.

C’est donc pour cela, certainement, que ces derniers mois, je n’ai pas réussi à vous livrer le témoignage de ce parcours. Ou tout simplement car il y a tellement à raconter que je ne sais par quel bout commencer.

Mais oui souvenez-vous ! Je partage ici mes rencontres, mes outils vers cette quête du bien-être. Le dernier article intitulé « Bizarre, vous avez dit Bizarre » décrivait ma rencontre avec « cet ostéopathe un peu perché, pas tradi » mais aussi ma première rencontre avec un monde totalement étranger : le pouvoir du cerveau et des énergies.

Et depuis j’ai fait tellement de rencontres que je ne sais même plus par où commencer.

Mais je dois vous dire que si j’ai toujours eu besoin de comprendre. Ce qui m’a mené à creuser ce chemin ce fut encore cette recherche de maternité. Ma fameuse obsession.

Lorsqu’en 2011, nous décidons d’agrandir notre famille, nous n’imaginons pas que nous allons reprendre notre parcours du combattant. Un parcours médicalisé ponctué par des pauses « parallèles » et donc une nouvelle introspection par le biais de nouveaux chemins.

Et aujourd’hui, 8 ans après l’arrivée d’Emma, je peux dire que la maternité, la parentalité nous ramène à ce que nous sommes intrinsèquement, qu’elle déplace tous les curseurs de nos priorités.

Je peux rajouter que la « recherche » d’un second enfant avec toute l’obstination (pour ne pas écrire obsession) dont j’ai pu faire preuve m’a poussé dans mes retranchements.

Oui j’ai beaucoup cheminé ces dernières années et je n’ai pas fini je vous rassure. Mais je ne m’attendais pas à être là devant mon écran à écrire et partager mes pensées avec vous. 🙂

42 ans de vie, d’observation, de construction, de rencontres, d’expériences, d’émotions. 20 ans en entreprise, 20 ans à travailler auprès et avec des jeunes en quête de sens. 15 ans de traitements et de questionnements pour devenir maman. Au fond, peut être aussi, 42 années de recherche de bien-être et de sens m’ont amené ici: là et maintenant.

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Vous croyez au hasard?

Vous croyez au hasard?

« Le secret du bonheur, voyez vous, n’est pas trouvé dans la recherche du plus, mais en développant la capacité à jouir du moins » Socrate

En 2016, Victoria s’est décidé à reprendre une activité sportive régulière. Il fallait une reprise en douceur, pas de sport violent ou douloureux. Elle devait se détendre et éventuellement s’amuser. L’opportunité se présenta en la personne de Lisa, une voisine, qui lui proposa à la rentrée scolaire de faire de la marche nordique avec un groupe. Marcher dans la nature, une semaine sur deux, n’allait pas l’épuiser donc ce fut un grand oui. Les railleries au sujet de ce « sport de vieux » ne tardèrent pas à fuser. Mais Victoria avait trouvé une super coéquipière et comptait bien s’accrocher à ces chouettes moments au milieu de la nature. Avec ou sans bâtons, c’était du sport et bien plus physique qu’il n’y paraissait.

Après une bonne soirée entre amis, le réveil, ce matin, est un peu difficile. Le ciel est gris, il pleut, j’ai envie de rester au fond de mon lit. Mais Lisa m’attend pour rejoindre notre sympathique groupe de marcheurs nordiques. N’essayez même pas de visualiser nous n’avons rien de nordique !!!

Je sais qu’une fois que j’y serai je serai ravie mais là franchement, je peste, je râle en mon for intérieur parce qu’il fait un temps de m… et que nous sommes en mai. Oui les amis, nous sommes en mai, il fait 10 degré et il pleut sans arrêt. Non mais franchement, qu’est-ce que j’ai fait au bon D. !!! A ceci, vous rajoutez que je ne suis pas vraiment fraîche ce matin…je suis à deux doigts d’abandonner lâchement Lisa.

Bon, allez on y va. Nous sommes un petit groupe d’une dizaine de personnes de 40 à 65 ans, le niveau aujourd’hui est relativement homogène. Le coach ne va pas faire dans la dentelle.

Nous entrons donc tous ensemble dans la forêt et là plus que jamais la magie opère à nouveau. Plus que jamais parce que nous sommes au printemps, que les branches sont remplies de feuilles. Nous avançons les uns derrière les autres sur ce premier sentier. Pas après pas nous sommes accompagnés par ces magnifiques et immenses arbres. J’ai l’impression d’être sous une tonnelle, protégée de la pluie par ces branches qui s’enchevêtrent. Je suis fascinée par cette beauté, éblouie par le vert presque fluorescent de la végétation qui m’entoure. Je n’entends plus que le gazouillis des oiseaux, les voix de mes collègues de marche disparaissent.

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Quand la voix de la liberté affronte la voix de la sagesse

Quand la voix de la liberté affronte la voix de la sagesse

« Je ne connais qu’une liberté et c’est la liberté de l’esprit »

Antoine de Saint-Exupéry

Victoria réfléchit à son projet de vie. Jeune maman, elle veut rester une femme moderne et être un exemple pour sa fille. Son projet : Etre heureuse. Elle vient de rencontrer un chasseur de tête qui sans le savoir vient de lui « sauver la vie ». En quelques mots, il a ouvert une fenêtre et fait entrer une grande bouffée d’air frais dans cette atmosphère étouffante où elle s’est installée.

Je ressortais donc de ce rendez-vous, galvanisée et paniquée. Les deux en même temps ? Oui c’est possible !

Galvanisée parce que Monsieur Grand me confortait dans l’idée que je n’étais plus à ma place. Il  reconnaissait mon mal-être. Il venait de m’autoriser, en tant qu’expert du recrutement et avec son œil extérieur, à exprimer mon désarroi professionnel. Je ne faisais pas un caprice !

Paniquée parce que je ne savais pas quoi faire de toutes ces informations et de toutes ces qualités et compétences que j’avais en moi, selon lui.

A ce moment-là de ma vie, j’étais parfois dépitée, souvent en colère, vivant dans un sentiment d’injustice profond. Mes croyances reprenaient le dessus. J’avais l’impression, consciente ou inconsciente, à tort ou à raison, que l’on profitait de ma faiblesse de femme. Encore une fois, les hommes avaient le pouvoir.

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La chasse est ouverte

La chasse est ouverte

« Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement. »
Eleanor Roosevelt

Victoria est fatiguée. Ces dernières années ont été épuisantes moralement, professionnellement mais aussi passionnantes et intenses. De retour de son congé maternité, sa direction ne lui facilite pas la tâche. Elle ne se sent plus à sa place et décide,  de « prendre de la hauteur » pour réfléchir sereinement à la suite de son parcours. Problème d’égo ? Juger son prochain ? Quelle perte de temps et pourtant….

Je voudrais être parfaite. Je voudrais réussir en entreprise, être une maman modèle, une épouse dévouée. Et pourtant mon seul ressenti depuis ma reprise est la sensation d’être prise au piège. Oui, je n’avais pas le choix ! Je n’avais plus le choix ! J’avais des responsabilités. Une petite fille pour qui il fallait être un modèle, travailler pour pouvoir tout lui offrir, être présente pour la surveiller et l’accompagner.

Oh my God ! Comment vais-je faire?

Je réfléchissais à toutes les options, raisonnables et déraisonnables. Donner ma démission et partir en courant sans me retourner. Ça lui ferait les pieds à mon boss qui me prenait la tête !

Sérieux ? « Qui suis-je pour juger » certes mais il fallait que je garde la tête froide ! Vouloir mettre quelqu’un en galère, en général, c’est surtout pour notre égo ! Et finalement c’est surtout « l’arroseur arrosé ». Dans le cadre d’une entreprise c’est encore plus flagrant ! L’entreprise continuera d’exister « malgré » votre absence et tant mieux d’ailleurs ! Alors à tous ceux qui se la racontent, prenez votre courage à deux mains et cassez-vous.

« Le cimetière est rempli de personnes indispensables » !

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Que la force soit avec moi!

Que la force soit avec moi!

« La féminité n’est pas une incompétence. Elle n’est pas non plus une compétence. »
Françoise Giroud

Victoria a repris le travail. Emma est gardée par une nourrice dans le cadre d’une garde partagée avec une autre petite fille de son âge. Le lieu de travail d’Alex n’est pas très éloigné de leur domicile. En cette période de printemps où les journées sont plus longues, l’adaptation à ce nouveau rythme se fait en douceur. L’envie de continuer ce job va-t-elle pour autant revenir ?

Poursuivre mon aventure professionnelle n’était pas simple. Je vous l’ai dit précédemment, j’avais pris ce poste avec passion et envie. J’aimais manager mon équipe, piloter l’activité. J’adorais être à l’écoute et au service des étudiants. Ce satané besoin d’être sans cesse à l’écoute pour répondre aux attentes de ces personnes qui m’entouraient. Au quotidien nous le traduirons par : être serviable.

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Aie confiance….

Aie confiance….

« Les soins d’une mère pour son enfant sont le fruit de l’expérience de toute sa vie. » François-René de Chateaubriand

Victoria continue son chemin de maman et prend son rôle très à cœur. Etre mère est un rôle au quotidien. Mais pour cette trentenaire « qui doit montrer l’exemple », c’est le job de sa vie. On ne rigole pas avec l’exemplarité.

Je suis l’aînée de la famille, de mes frères et sœur mais aussi de tous mes cousins et cousines maternels. Et nous sommes nombreux. J Je suis la première, je suis une fille, celle qui doit montrer l’exemple.

Depuis toujours, à l’école, au lycée, en école de commerce, aujourd’hui, dans ma vie professionnelle, dans ma vie privée, je suis à l’identique voire pire. Je ne plaisante pas avec ce sujet. Je dois être parfaite pour être un modèle.

En tant que manager, je me dois d’être à la hauteur. Comment peut-on demander aux autres d’être professionnels si nous ne le sommes pas nous même. Comment leur demander de respecter les horaires lorsque nous même n’avons pas de discipline. Comment exiger le sourire de vos équipes, si vous faites la tête toute la journée.

Vous l’avez compris je suis exigeante avec moi-même et j’attends beaucoup des autres.

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Elle est mon modèle

Elle est mon modèle

« Il n’y a pas de honte à être heureux. Mais aujourd’hui l’imbécile est roi, et j’appelle imbécile celui qui a peur de jouir »  Albert Camus

L’aventure « Emma » se poursuit. Pour Alex et Victoria il s’agit bien d’une nouvelle vie. Chacun trouve ses marques et s’installe dans son rôle de papa et de maman. Victoria, toujours dans l’inconnu, ne prend aucune décision sans demander son avis à son mari. Il est sa référence.

De retour à la maison après notre premier rendez-vous à la PMI (Protection Maternelle et Infantile), je suis un peu apaisée. Je ne suis pas prête à danser sur  les tables et à chanter à tue-tête mais ça viendra…peut-être ou pas.

Pour l’heure, je dois m’organiser et ne pas me perdre dans cette fusion totale avec ma fille. Moi qui pensais reprendre le boulot au moins par téléphone, me rendre disponible s’il y avait des urgences à gérer. Autant vous dire que c’était hors de question! Les « problèmes » du bureau me paraissaient tellement superficiels. J’avais toujours eu du recul sur les choses, toujours fait preuve de maturité et de philosophie. Mais là, alors j’étais devenue complétement hermétique à toute futilité. La voix de la sagesse était en train de devenir….la voix du silence.

En plus de couver, j’étais en train d’hiberner. Hors de question que je sorte avec ma poupée fragile. Que je prenne la voiture pour aller me balader? Impossible même de l’envisager. Trop compliqué, trop dangereux. C’était une montagne infranchissable.

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