Hyper vigilance quand tu nous tiens.

Hyper vigilance quand tu nous tiens.

« Même si ton adversaire te semble une souris, surveille-le comme s’il était un lion. » Luigi Manfredi

 

Installés en famille devant un bon film, il est 20h30. L’agencement de leur salon fait que Victoria, Alex et Emma donnent dos à la terrasse. Ils ne voient donc pas leurs chats, ni les araignées, ni toute autre bestiole arriver.

Je suis sûre qu’en lisant cette phrase, vous vous dites « elle est tendue ou parano ? ».

Et bien voyez-vous, le terme exact serait plutôt « hyper-vigilante » due à ma phobie des insectes. Je dois avouer que je ne me doutais pas, avant d’arriver à la Réunion, que j’avais autant peur des bébêtes. J’ai tout de même grandi au Maroc où nous avions quelques spécimens de cafards et autres bestioles toutes aussi glamour. Je me considère donc comme une fille de la campagne. On arrive à se raconter de belles histoires quand même.

J’ai mis de côté mes 25 années passées à Paris, dans un contexte certes pollué, mais par certains aspects aseptisé. 25 années à rêver d’une vie au milieu de nulle part, dans la nature. Tu parles d’un bobard !

A la première « babouk » (araignée en créole) rencontrée, j’ai failli faire une attaque et là toute proximité avec une plante verte était synonyme d’araignée. A noter que cela n’a aucun rapport mais la phobie ne s’explique pas et les raccourcis pris pour la justifier sont souvent dénués de toute logique.

Revenons donc à cette soirée. Je suis assise sur le canapé à côté de ma fille et de mon mari. Je suis plutôt détendue. Nous sommes à l’intérieur, à priori pas de babouk, ni de blattes en vue. Et puis je ne suis pas seule, je peux respirer.

Mais du coin de l’œil, je vois notre chat, le chasseur, rentrer en douce dans la maison. Je jurerais qu’il cherche à se planquer. Une sonnette d’alarme (oui, oui) se met en route dans ma tête et là je hurle : « il a une souriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis dans la gueule !!! »

Branle-bas de combat, le chat s’enfuit et monte les escaliers vers notre chambre, poursuivi par Alex et Emma. Il se cache sous notre lit.

Je suis toujours en bas, totalement paniquée ne sachant pas quoi faire. Je les entends parler au chat, lui demander de sortir. A ma question « qu’est-ce que je fais ? » Mon mari me répond « ouvre la porte d’entrée ! »

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Fou rire du jour

Fou rire du jour

“Le rire désarme, ne l’oublions pas.” Pierre Dac

Curieuse et toujours en quête de bien-être et de sérénité, Victoria s’est intéressée à différentes techniques de soins dits alternatifs. Rappelez-vous l’énergéticien dans « Bizarre? Vous avez dit bizarre? »

Intriguée d’une part, méfiante de l’autre Victoria s’est donc souvent laissé tenter par des accompagnements parfois étranges, souvent très efficaces.

 

17h, heure locale, c’est l’heure de ma séance d’EFT par skype. Assise sur mon canapé, je suis bien installée et prête à lancer l’appel.

Mais qu’est-ce que l’EFT? Je suis sûre que vous brûlez d’envie de savoir ce que c’est, n’est-ce pas ?

Revenons un peu en arrière.

Tout a commencé en janvier 2019, de passage à Paris pour poursuivre ma formation en hypnose, la semaine est intense. Bousculante serait le terme exact. Se former c’est mettre en pratique mais aussi être le sujet. Et autant vous dire qu’en janvier, en tant que sujet, j’avais beaucoup de thèmes à aborder. Parmi eux, le plus présent était la peur.

« PEUR »! comment un si petit mot peut-il être un tel obstacle à de nombreux changements dans nos vies ? La peur nous tétanise, nous enferme et nous empêche de nous mettre en action sous couvert de nombreux prétextes souvent d’une mauvaise foi redoutable.

A ce moment-là, toutes mes peurs semblent tellement puériles que je n’ai pas de souci à les aborder ….en toute bonne foi. Mais ne nous leurrons pas derrière ma phobie des araignées se cache des problématiques bien plus profondes. Je ne rentrerais pas ici dans les détails. Ce sera pour une prochaine fois….peut-être.

Quoi qu’il en soit, à la fin d’une séance particulièrement épuisante émotionnellement, mon hypno du jour me dit « tu devrais faire une séance d’acupuncture en complément, je connais une femme géniale pas très loin d’ici »

Elle a raison, j’ai bien besoin d’un coup de fouet énergétique. Et s’occuper de soi signifie s’occuper de son esprit et de son corps. Croyance ou conviction, aujourd’hui je n’y déroge plus. L’un ne va pas sans l’autre.

Me voilà donc devant Annie pour une simple séance d’acupuncture.

Mais comme le dit un de nos enseignants en hypnose : « nous sommes tous des êtres en chantier ». Ce n’est donc jamais une simple séance de …. Et pour ma part, mon chantier n’en finit pas. Il suffit de tomber sur la personne qui va poser LA question et c’est reparti pour un tour.

Ces dernières années, j’ai développé quelques croyances et parmi elles, celles-ci : nous ne rencontrons jamais personne par hasard et c’est toujours le bon moment, le moment le plus juste pour nous.

Et ce jour-là, cette femme m’a encouragé dans ma voie et a attiré mon attention sur une thérapie que je ne connaissais pas. Elle me dit: « vous devriez essayer l’EFT, c’est un outil très puissant pour débloquer des pensées ancrées depuis des années ».

Elle me donne les coordonnées de quelqu’un sur Paris qui pourra me conseiller un praticien en EFT à la Réunion. La boucle est bouclée.

Je me renseigne via internet où je trouve une définition de ce genre : « Emotional Freedom Technique (littéralement : « Technique de liberté émotionnelle »), est une pratique psycho-corporelle fondée aux États-Unis en 1993 par un ingénieur du nom de Gary Craig. L’EFT a pour but d’alléger les souffrances émotionnelles et psychologiques des personnes. Elle se pratique par l’entretien thérapeutique et la stimulation de points situés sur le trajet des méridiens répertoriés par la médecine chinoise, d’où cette appellation de technique dite « méridienne ».

Je vais ensuite consulter des vidéos. Je suis vraiment sceptique, c’est quoi encore cette technique étrange ? Mais la curiosité est plus forte comme d’habitude. Une thérapie que je ne connais pas ? Il faut que j’aille tester. Et c’est toujours mieux s’il s’agit d’une personne qui m’a été recommandée.

Je n’attends pas mon retour à la Réunion. Je suis à Paris, je prends rendez-vous. Et me voilà donc quelques jours plus tard devant Anne (oui je sais, Annie puis Anne mais j’ai vérifié il ne s’agit pas d’une association de femmes au même prénom).😜

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Pensée du jour

Pensée du jour

“La jeunesse est la seule génération raisonnable.” Françoise SAGAN

 

Victoria vit désormais à la Réunion mais ça vous le savez peut-être déjà.  « L’état intermédiaire » passé, elle reprend sa plume (enfin, son clavier) et vous livre sa pensée du jour.

 

Dans la salle de théâtre, nous sommes bien installées Emma et moi au creux des fauteuils bordeaux en velours.

Nous sommes ici pour assister au Championnat académique de Danse de la Réunion auquel participe la fille d’une amie.

Les lumières s’éteignent, le silence se fait dans la salle, dans cette pénombre le spectacle peut commencer.

Une voix féminine au micro annonce chaque troupe. A chacune un texte qui présente le sujet abordé à travers la danse : la protection de la planète, l’amour, la tolérance…

Je suis embarquée et comme à chaque fois, devant un spectacle de danse, je suis fascinée. Je ne veux rien rater, mes yeux observent chaque danseur, chaque mouvement, chaque tenue, chaque coiffure. Comme si aucun détail ne pouvait m’échapper. Comme si j’étais seule dans cette salle, au milieu des artistes, sur scène avec eux. Je peux presque les toucher.

Un moment de magie comme on les aime, un état d’hypnose comme on peut en vivre régulièrement.

Et comme souvent dans ces moments, en tout cas pour moi, c’est comme si une part de moi se mettait à me parler. Une pensée me traverse : les sujets abordés par ces jeunes artistes, collégiens, lycéens de leur état, sont les mêmes que ceux de ma jeunesse !

Ô surprise ? Non, évidemment. Mais quelle tristesse ! Que s’est-il passé ?

Les mêmes sujets parce que rien n’a changé ? A cet instant, ce fût comme une gifle. Oui parce qu’on le sait, rien de nouveau à l’horizon.

Génération après génération, les sujets sont les mêmes. Oui, oui, les amis, nous parlions déjà de vivre ensemble, de tolérance, de paix, de protéger notre planète. Ce n’est pas l’apanage de la génération Y ni même de la génération Z.

Que s’est-il passé ? Que sont devenus ces jeunes qui voulaient un monde meilleur, sauver la planète ? Où sont ces individus convaincus que vivre ensemble était possible, que les différences n’étaient pas importantes.

Ce constat me ramène finalement à mon questionnement quotidien, à l’objectif que je veux donner à ma vie : comment faire pour que nos enfants n’étouffent pas leurs rêves en grandissant ? qu’ils restent amour et tolérance ? comment les accompagne-t-on à devenir des adultes heureux, responsables et respectueux sans se perdre en chemin, sans perdre de vue leur mission de vie ?

Vous me trouvez allumée ? Bienvenue au club, moi aussi. Et pourtant comme je le dis souvent en ce moment « je suis ok avec ça ». Libérée du regard des autres ? 🙂  Yes, check !

A bientôt pour la prochaine pensée.

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État intermédiaire

État intermédiaire

“Il n’y a pas d’évolution sans liberté d’essayer.” François Dalle

 

Face à cette page blanche, je souhaite m’atteler à la mission que je me suis attribuée ses derniers mois : vous raconter les aventures de Victoria.

Mais depuis quelques semaines la vie de Victoria est en plein changement. Je dirais même qu’elle est en pleine transition.

Vous connaissez cette expression n’est-ce pas ? Elle est très à la mode.

Transition, synonyme de changement ou même d’évolution, signifie : « passage d’un état à un autre, en général lent et graduel ; c’est un état intermédiaire. » Cette définition correspond assez à l’état dans lequel se trouve Victoria.

Elle est en pleine action, mais là n’est pas le sujet. Active plus que jamais, elle chemine ou plutôt elle se laisse cheminer.

Bizarrement, dans cette période de transition tout va plus vite. On ne parle même pas de temps mais plutôt d’évènements qui s’enchainent. De mécanismes qui se débloquent comme si, d’un coup, d’un seul, la pièce manquante est posée sur le puzzle et commence à apparaître l’image principale. Toutes les pièces sont alors plus faciles à trouver et à positionner sur la table.

Mais pour cela il a fallu accepter, il a fallu lâcher prise, il a fallu avoir confiance et passer à autre chose.

  • Accepter de ne pas être maman une seconde fois. Avait-elle le pouvoir de changer les choses ? Non.
  • Lâcher définitivement cette obsession de « tomber enceinte ». Parce qu’elle ne pouvait rien faire. Sinon se rouler par terre en hurlant « je veux un 2eme bébé ». Ni constructif, ni efficace, croyez-moi.
  • Prendre du recul et avoir confiance en « une » bonne étoile. Reculer pour mieux prendre le temps de vivre, de respirer, d’écouter la vie offrir ses opportunités. Et surtout pour mieux entendre son moi profond. Et, il en avait des choses à lui raconter son moi profond 🙂
  • Pour se libérer et s’aligner avec elle-même. « Qu’est ce qui est bon pour moi, qu’est ce qui me rend heureuse ? Que puis-je faire pour y arriver ? Qu’est ce qui est en mon pouvoir ? » L’alignement : une grande découverte !

Continuez à suivre Victoria. Elle a beaucoup de choses à vous transmettre mais là, elle transite. Elle est dans un état intermédiaire. Elle digère pour mieux vous livrer ses conclusions.

 

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Il vaut mieux en rire

« Je pratique l’autodérision. La dérision n’a d’intérêt que si on se l’applique à soi-même. Sinon, c’est de la cruauté. »

Gérard Collomb

 

Victoria a repris le chemin de son tunnel. Elle jongle entre son nouveau poste, sa vie de famille et son parcours de PMA (procréation médicale assistée). Elle court, elle court, elle est hyperactive, hyper occupée, hyperémotive. Elle a 40 ans dans quelques semaines.

Il paraît qu’un peu d’autodérision ne nuit pas….

J’ai donc décidé aujourd’hui de vous faire rire ou à minima sourire à mes dépens. C’est aussi l’occasion de vous prouver à quel point l’enfermement peut vous amener à des situations loufoques. Ainsi pour faire référence à la citation de Robert SABATIER d’un de mes post Facebook de la semaine : en construisant ma « citadelle » j’ai « enfermé le monde au-dehors. »

Oui, oui à cette période j’ai laissé le monde au-dehors et ainsi vécu de grands moments de solitude.

Je crois qu’il serait de bon ton de vous raconter un de ces fameux moments. Voilà donc une jolie et rigolote anecdote qui eut lieu pendant cette période de premier transfert.

Je suis en poste sur une nouvelle mission depuis quelques mois. La prise de fonction a été compliquée (je vous raconterai dans un prochain article cette prise de poste fascinante dans la compréhension de l’être humain 🙂 ), je cherche mes marques.

Mes 40 ans arrivent à grands pas et seuls les sourds ne le savent pas. Je le répète en boucle comme un mantra, comme pour me rappeler que la ligne d’arrivée n’est plus très loin. La ligne d’arrivée ? Ben oui celle de l’horloge biologique. Après 40 ans, THE END, plus de bébé.

Je suis sous hormones je ne maîtrise plus mon corps et je maîtrise mes émotions tant bien que mal. Le transfert d’embryons a lieu demain, vendredi. Samedi je dois travailler, encore ! Je suis en plein marathon depuis 6 mois. Les semaines n’en finissent pas. Je dois pourtant lâcher prise et me reposer tout le week-end. Au milieu de mes émotions, de ma culpabilité, de mon syndrome de la « première de la classe », je ne cesse de me dire que l’équipe peut gérer sans moi. L’équipe assure. Je dois être sereine, je peux m’absenter, le boulot sera fait. Personne ne m’en tiendra rigueur et surtout pas mon N+1.

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Enfermée dans ma réalité

Enfermée dans ma réalité

“Il y a toujours mille raisons pour s’enfermer. Sortir est beaucoup plus difficile.”

Claudie Gallay/ Les Déferlantes

Écrire pour retracer le cheminement de ces dernières années, Victoria y tient comme à une bouée de sauvetage. Elle revit chaque instant, elle creuse dans sa mémoire et va chercher les moindres détails pour illustrer ses souvenirs. Elle raconte, elle se raconte, elle vous raconte l’histoire d’une jeune femme en quête de bien-être et de sérénité. Mais surtout et avant toute chose, elle veut partager, transmettre, inspirer et être utile. Petite, elle voulait changer le monde. Plus grande elle veut participer à l’amélioration de ce monde. « Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières » lui disait souvent sa grand-mère. Aujourd’hui, elle a choisi la plume, enfin le clavier, pour apporter sa goutte d’eau et nourrir un de ces ruisseaux qui deviendra une grande rivière. Elle poursuit « ici » son dernier récit qui se terminait avec les mots suivants : « Au fond, peut être aussi, 42 années de recherche de bien-être et de sens m’ont amené ici : là et maintenant. »

 

Certainement et pourtant j’ai l’impression que tout s’est accéléré ces deux dernières années.

Je vous raconte ?

Ok mais vous constaterez assez rapidement que je reviens toujours au même sujet : devenir maman. Comme… si je ne l’étais pas déjà… Je me ficherais des baffes parfois…

Bon, alors que s’est-il passé il y a deux ans ?

Pour être plus précise, tout a commencé l’année de mes 39 ans, j’avais bien galéré avec tous les traitements hormonaux. J’avais surtout été dominée par la peur. Au fond je n’étais pas très à l’aise avec cet acharnement à tomber enceinte. J’avais tout arrêté, espérant que bébé deux vienne naturellement.

Tu parles d’un espoir ! Enfin je ne dois pas tellement croire aux miracles et l’espoir ne devait pas être très intense 🙂 Parce que lorsque ma mère me dit « tu sais mon médecin vient de me donner le nom d’un spécialiste de la stérilité à l’hôpital saint cloud, si tu veux…. »,  je prends les infos.

Oui, ça peut servir. N’oublions pas que comme le dit une grande sage marocaine (une de mes tantes) : « L’espoir fait vivre mais qui vit d’espoir meurt désespérée ». Il faut croire que moi, à cet instant, je dois être désespérée.

En effet quelques mois plus tard, j’ai 39 ans, une énième fausse couche (de quelques jours) à mon actif. La deuxième grossesse naturelle me paraît tellement peu probable que je prends rendez-vous avec ce « ponte » en infertilité.

Ce jour-là, je me rends à l’hôpital, seule, pour un premier état des lieux. Elle, oui c’est une femme, prend mon dossier sans un mot. Le sourire est superflu, on ne sait jamais, on pourrait deviner un être humain derrière sa blouse blanche. Petit bout de femme (enfin je la vois petite), à la poigne de fer, elle doit avoir 55 ans bien tassé. Les cheveux coupés au carré, blonde, elle est assise derrière son bureau dans une pièce sombre. Sévère et glaciale, elle lit mon dossier, une paire de lunettes posé sur le nez. Elle me pose 3 questions et dit : « à votre âge, en l’occurrence bientôt 40 ans, et avec votre dossier, on ne va pas procéder par étape et stimuler pour stimuler, on passe à la FIV (Fécondation In Vitro) directe ».

C’est clair et limpide comme de l’eau de roche. Ce n’est pas chaleureux mais franchement à ce stade je m’en moque. Les médecins chaleureux qui vous voient arriver avec votre détresse et votre carnet de chèques, j’ai donné. Oui je suis dure dans mes propos. Généralement je suis plutôt cool, tellement tolérante que parfois je parais même hyper docile. En réalité, si j’accorde ma confiance, je vais jusqu’au bout de mon raisonnement et me comporte donc en personne confiante. Le revers de ce type de profil, c’est que lorsque la confiance est perdue, il n’y a pas de retour en arrière possible. Ce jour-là, j’en suis là. Tellement déçue par mon dernier parcours, tellement seule dans ma détresse que je cherche un cadre avec des gens qui respectent des règles. Je ne retournerais pas chez mon médecin « de ville ». A priori ces spécialistes ne me décevront pas puisque je n’attends rien d’eux, sauf qu’ils fassent leur job d’accompagnement.

Vous voyez un peu l’état d’esprit dans lequel je suis ? Non ? Alors je continue encore un peu 🙂

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Ici: là et maintenant

Ici: là et maintenant

« Hier était le passé, demain est l’avenir, mais aujourd’hui est un cadeau. C’est pourquoi on l’appelle le présent. »

Bil Keane

Installée face à son écran, Victoria savoure cet instant de quiétude et de liberté. Elle laisse ses pensées se promener, visiter le silence. Elle observe cette feuille blanche sur laquelle elle voudrait poser ses souvenirs, ses réflexions, ses projets, ses rêves. Les dernières années ont été riches en émotions et les derniers mois une sorte d’accélérateur sur lequel elle n’a pas la main. Quoi faire sinon, comme le surfeur, suivre le mouvement de la vague bien installé sur sa planche. Ces derniers jours, souriante, elle dit souvent : « je ne sais pas où je vais, mais j’y vais ».

5 mois que je n’ai pas écrit. 5 mois que je laisse les jours filer, que je n’ose pas m’assoir pour écrire. Pourquoi ? Je ne sais pas très bien.

Que raconter ? Que libérer ? Que dévoiler ?

Non ce n’est pas ainsi que je dois poser les questions ! Qu’ai-je envie de dévoiler ? Que suis-je prête à libérer ?

Je le sais, écrire me fait du bien. Certains m’ont questionné sur le sujet : « c’est ta thérapie ? ». Vous plaisantez les gars, ça fait des années que je travaille sur moi. Des années que je suis en quête de réponses à mes angoisses, mes démons. J’ai fouiné, j’ai cherché, j’ai compris, grandi, évolué mais avouons-le c’est une quête de chaque instant, de toute une vie. C’est passionnant, exaltant voire excitant mais parfois épuisant pour soi et pour les autres 🙂

Alors oui je dois bien l’admettre, commencer à poser sur le papier les souvenirs et le cheminement de cette quête est une sorte de thérapie.

C’est donc pour cela, certainement, que ces derniers mois, je n’ai pas réussi à vous livrer le témoignage de ce parcours. Ou tout simplement car il y a tellement à raconter que je ne sais par quel bout commencer.

Mais oui souvenez-vous ! Je partage ici mes rencontres, mes outils vers cette quête du bien-être. Le dernier article intitulé « Bizarre, vous avez dit Bizarre » décrivait ma rencontre avec « cet ostéopathe un peu perché, pas tradi » mais aussi ma première rencontre avec un monde totalement étranger : le pouvoir du cerveau et des énergies.

Et depuis j’ai fait tellement de rencontres que je ne sais même plus par où commencer.

Mais je dois vous dire que si j’ai toujours eu besoin de comprendre. Ce qui m’a mené à creuser ce chemin ce fut encore cette recherche de maternité. Ma fameuse obsession.

Lorsqu’en 2011, nous décidons d’agrandir notre famille, nous n’imaginons pas que nous allons reprendre notre parcours du combattant. Un parcours médicalisé ponctué par des pauses « parallèles » et donc une nouvelle introspection par le biais de nouveaux chemins.

Et aujourd’hui, 8 ans après l’arrivée d’Emma, je peux dire que la maternité, la parentalité nous ramène à ce que nous sommes intrinsèquement, qu’elle déplace tous les curseurs de nos priorités.

Je peux rajouter que la « recherche » d’un second enfant avec toute l’obstination (pour ne pas écrire obsession) dont j’ai pu faire preuve m’a poussé dans mes retranchements.

Oui j’ai beaucoup cheminé ces dernières années et je n’ai pas fini je vous rassure. Mais je ne m’attendais pas à être là devant mon écran à écrire et partager mes pensées avec vous. 🙂

42 ans de vie, d’observation, de construction, de rencontres, d’expériences, d’émotions. 20 ans en entreprise, 20 ans à travailler auprès et avec des jeunes en quête de sens. 15 ans de traitements et de questionnements pour devenir maman. Au fond, peut être aussi, 42 années de recherche de bien-être et de sens m’ont amené ici: là et maintenant.

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« Tilt » or not « tilt »?

« Tilt » or not « tilt »?

« Notre esprit est une éponge qui s’imbibe de suggestions ». Francis PICABIA

Fin janvier 2016, il fait nuit, Victoria est en voiture, elle rentre du bureau. En général, elle profite du trajet pour téléphoner à ses proches. Mais ce soir-là, elle n’est pas en forme, plutôt déprimée comme c’est le cas depuis quelques semaines. La fin de l’année 2015 a été traumatisante, à bien des égards. La gorge serrée, elle repense aux derniers mois qui viennent de s’écouler.

40 ans! J’ai eu 40 ans en juillet 2015.  Je n’ai pas de problème avec mon âge mais tout de même…. Pour une femme, cela implique beaucoup de choses. Certaines sont imposées par la société telles que la jeunesse et la beauté . D’autres sont incontournables voire inévitables telle que l’horloge biologique pour ne parler que de la maternité.

Je suis donc, au chaud dans ma voiture et je cogite.

4 ans ! 4 ans déjà que nous essayons d’avoir bébé 2. Presque que 4 ans que nous avons recommencé les traitements. Tu penses bien qu’à 37 ans et le passif que j’avais, mon gynécologue m’a de suite prescrit un traitement de stimulation. Et oui naïvement nous pensions qu’Emma étant arrivée presque « naturellement », le 2nd allait ramener ses fesses sans souci. Tu parles, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Non mais franchement, ce n’est pas rigolo si ce n’est pas le parcours du combattant. En même temps c’est un peu de ma faute à vouloir la ramener avec mes grandes théories : « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » !! Résultat : quand c’est facile, ça me gave.

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Vous croyez au hasard?

Vous croyez au hasard?

« Le secret du bonheur, voyez vous, n’est pas trouvé dans la recherche du plus, mais en développant la capacité à jouir du moins » Socrate

En 2016, Victoria s’est décidé à reprendre une activité sportive régulière. Il fallait une reprise en douceur, pas de sport violent ou douloureux. Elle devait se détendre et éventuellement s’amuser. L’opportunité se présenta en la personne de Lisa, une voisine, qui lui proposa à la rentrée scolaire de faire de la marche nordique avec un groupe. Marcher dans la nature, une semaine sur deux, n’allait pas l’épuiser donc ce fut un grand oui. Les railleries au sujet de ce « sport de vieux » ne tardèrent pas à fuser. Mais Victoria avait trouvé une super coéquipière et comptait bien s’accrocher à ces chouettes moments au milieu de la nature. Avec ou sans bâtons, c’était du sport et bien plus physique qu’il n’y paraissait.

Après une bonne soirée entre amis, le réveil, ce matin, est un peu difficile. Le ciel est gris, il pleut, j’ai envie de rester au fond de mon lit. Mais Lisa m’attend pour rejoindre notre sympathique groupe de marcheurs nordiques. N’essayez même pas de visualiser nous n’avons rien de nordique !!!

Je sais qu’une fois que j’y serai je serai ravie mais là franchement, je peste, je râle en mon for intérieur parce qu’il fait un temps de m… et que nous sommes en mai. Oui les amis, nous sommes en mai, il fait 10 degré et il pleut sans arrêt. Non mais franchement, qu’est-ce que j’ai fait au bon D. !!! A ceci, vous rajoutez que je ne suis pas vraiment fraîche ce matin…je suis à deux doigts d’abandonner lâchement Lisa.

Bon, allez on y va. Nous sommes un petit groupe d’une dizaine de personnes de 40 à 65 ans, le niveau aujourd’hui est relativement homogène. Le coach ne va pas faire dans la dentelle.

Nous entrons donc tous ensemble dans la forêt et là plus que jamais la magie opère à nouveau. Plus que jamais parce que nous sommes au printemps, que les branches sont remplies de feuilles. Nous avançons les uns derrière les autres sur ce premier sentier. Pas après pas nous sommes accompagnés par ces magnifiques et immenses arbres. J’ai l’impression d’être sous une tonnelle, protégée de la pluie par ces branches qui s’enchevêtrent. Je suis fascinée par cette beauté, éblouie par le vert presque fluorescent de la végétation qui m’entoure. Je n’entends plus que le gazouillis des oiseaux, les voix de mes collègues de marche disparaissent.

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Une récompense ça s’apprécie

Une récompense ça s’apprécie

Surprise et émue! J’ai été nominée, il y a quelques semaines aux Liebster Award:)

En toute transparence, je ne savais même pas que ça existait. Quoi qu’il en soit ça signifie que mon blog a plu, au moins à une blogueuse. Et ça c’est que du bonheur.

Merci donc à Unevieatatons pour cette nomination! Le temps m’a manqué pour y participer dans la foulée.

Voici donc 11 infos (secrètes) me concernant

1- Je n’aime pas être dans la lumière

2- C’est pour ça que Victoria est un pseudo et non mon vrai prénom

3- Petite , je rêvais d’être écrivain

4- Plus grande je voulais être psy

5- J’ai un labrador sable de 13,5 ans qui est mon super pote

6- Je dis à ma fille que je l’aime 200 000 fois par jour

7- J’adore la nature, les animaux et les grands espaces

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